Deux morts et cinquante blessés, dont 22 agents de l’ordre et 28 “assaillants”, tel est le bilan provisoire des affrontements qui ont eu lieu, vendredi, aux alentours de l’ambassade américaine à Tunis, affirme le ministère de l’Intérieur dans un communiqué rendu public, vendredi.
Un véhicule des forces de sécurité a été incendié et 28 manifestants arrêtés, ajoute la même source. Nombre de manifestants se sont rassemblés, vendredi, en fin de matinée, devant le siège de l’Ambassade américaine à Tunis en signe de protestation contre la diffusion d’un film américain islamophobe, selon la version officielle du ministère.
Les forces de sécurité en coordination avec l’armée nationale ont pris une série de mesures “préventives” afin que les protestations se déroulent dans des “conditions pacifiques”, loin des alentours de l’ambassade, précise le communiqué.
Des groupes de manifestants, dont certains de mouvance salafiste, ont jeté des pierres sur les agents de la sécurité intérieure et levé les cordons de sécurité, ce qui a contraint les forces de l’ordre à intervenir pour disperser les foules de manifestants, préserver la sécurité de l’ambassade et maintenir l’ordre public.
Les manifestants ont également agressé les unités sécuritaires en usant de pierres, de cocktails molotov et de barres de fer, lit-on dans le même communiqué. En dépit des efforts déployés par les forces de sécurité afin de maîtriser la situation, certains manifestants ont réussi à franchir la clôture du bâtiment de l’ambassade, avant de détruire certains équipements, d’enlever et brûler le drapeau américain et de le remplacer par un étendard noir, rapporte la même source.
Plusieurs véhicules et camions ont été également incendiés (68 véhicules, 2 camions et 1 élévateur), cite le communiqué, ajoutant que les manifestants ont tenté d’accéder au siège de l’ambassade et ont brisé les vitres des fenêtres.
Une partie du bâtiment de l’école américaine à Laouina a été aussi incendiée, cite la même source. Les forces de l’ordre et l’armée nationale ont repoussé les manifestants sans “tirer de balles réelles”, relève-t-on, se limitant à l’usage de bombes lacrymogènes, et aux tirs de sommation dans “des situations extrêmes”.
Néanmoins, il y a eu recours, de manière “exceptionnelle”, aux tirs de balles réelles, en visant les jambes, insiste le communiqué et ce pour préserver la sécurité du personnel diplomatique assiégé dans le siège de l’Ambassade.
Les forces de l’ordre et l’armée nationale sont parvenues à une heure tardive de la journée du vendredi à disperser les manifestants.
WMC/TAP
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