Maya Jribi dénonce la passivité du gouvernement face aux actes terroristes

« La Tunisie est menacée de terrorisme par des groupes extrémistes qui prônent la discorde et la haine », a averti, mercredi, la secrétaire générale du Parti Républicain Maya Jribi. Elle a, à cet égard, dénoncé « la passivité du gouvernement » qui, a-t-elle dit, n’a pas réagi face aux actes de violence et de destruction commis par ces groupes contre les établissements publics et les sièges des organisations et des partis de l’opposition.

« Ces groupes extrémistes incitent au meurtre et donnent légitimité à l’assassinat de plusieurs personnalités politiques et médiatiques », a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse. « Toutes les composantes de la société civile doivent s’unir pour trouver une issue à cette situation dangereuse et démontrer que la Tunisie ne peut être ni déstabilisée ni terrorisée », a-t-elle affirmé.

Elle a, dans le même contexte, critiqué les déclarations, mardi, du ministre de l’intérieur devant l’Assemblée Nationale Constituante, regrettant que « le ministre n’a pas avancé de propositions pour mettre un terme à la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays et faire face aux dépassements commis par les groupes salafistes. Mme Jeribi a, également, dénoncé les dernières déclarations télévisées du président du Mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi qui imputait la responsabilité de la détérioration de la situation dans le pays à certaines parties politiques.

« De telles déclarations ne font qu’aggraver la situation, au moment où nous avons tous besoin de sauver la Tunisie », a-t-elle estimé. « Dans de telles conditions, on cherche toujours un bouc- émissaire de la gauche » a-t-elle dit, mettant en garde le gouvernement contre « l’indifférence et la fuite en avant qui risquent de mener au chaos ».

De son côté, M. Mohamed Néjib Chebbi, président de l’instance politique du Parti Républicain a évoqué la crise liée à l’exposition organisée au palais Abdellia à la Marsa, qualifiant cette crise de « coup monté », dans la mesure où plusieurs œuvres à l’origine de cette crise ne faisaient pas partie de l’exposition.

Par ailleurs, il a dénoncé le mutisme du gouvernement face aux actes de violence et de destruction qui ont ciblé les locaux du parti républicain et le silence du ministère public et de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH) face à l’appel à son assassinat lui et son frère Issam Chebbi. A cet égard, M. Chebbi a appelé le gouvernement à protéger l’opposition du danger des salafistes et à garantir son droit à l’action politique libre.

WMC/TAP

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