
Lors d’une conférence de presse, qu’il tenait, vendredi à Hammamet, en marge du congrès annuel de l’Association des Economistes Tunisiens (AET), le gouverneur de la BCT a fait remarquer que “les propos avancés par le président de la République pour expliquer son éventuelle destitution constituent “une première” “grave” qui rappelle les pratiques de l’avant révolution ou les décisions étaient centralisées”.
Il a, également, rappelé que depuis la nomination de Moncef Marzouki en tant que président provisoire aucun contact n’a eu lieu entre eux, en dépit des demandes d’entretien du gouverneur, ce qui est contraire aux usages, soulignera Mustapha Kamel Nabli.
M. Nabli a démenti l’existence de désaccords entre le gouvernement et la BCT, faisant état, au contraire, d’une coopération continue entre les deux parties, tout en assurant que la Banque centrale de Tunisie a toujours été soucieuse de l’intérêt du pays et que toutes les décisions qu’elle prend sont sans parti pris et sans aucune interférence extérieure, comme l’a laissé entendre le président de la République, Moncef Marzouki.
M. Ennabli a encore déclaré que “la Constituante a la prérogative de demander des comptes au gouverneur de la BCT”, se félicitant de la décision de la commission de la planification, la finance et le développement, de tenir, le 19 juin 2012, une séance d’audition qui sera consacrée à l’évaluation de la politique monétaire et bancaire et à la note souveraine de la Tunisie.
A.B.A
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