Le juge de Sousse décide de poursuivre le procès de Kaïs Ben Ali à huis-clos

Le procès du neveu du président déchu, Kaïs Ben Ali, qui a été traduit, jeudi, devant le tribunal de première instance de Sahloul, à Sousse, pour des affaires de chèques sans provisions, par l’organisation d’un sit-in des avocats, dans l’enceinte du tribunal pour protester contre la décision du juge d’évacuer la salle et de poursuivre le procès à huis-clos.

Le président de l’association “Avocat contre la corruption de Sousse”, Moez Essafi, a indiqué, dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP dans la région, que le juge “a agi d’une manière agressive et contraire à toutes les règles légales ou procédurales, lorsqu’il a exigé l’évacuation de la salle du tribunal de toute l’assistance y compris les avocats”, une manière qualifiée d'”hautaine”, faisant-fi de la dignité et de la souveraineté de la profession d’avocat.

Il a ajouté qu’une délégation conduite par le président de la section régionale de Sousse de l’Ordre national des avocats a été constituée pour transmettre leur protestation au premier président du tribunal, au procureur de la République et au procureur général de la cour d’appel de Sousse, alors que l’Ordre national des avocats a été informé de ce comportement qu’il a considéré comme étant “honteux”.

Le président de l’association a ajouté que la colère des avocats a été apaisée par les excuses présentées par le président du tribunal et son engagement à prendre toutes les mesures légales nécessaires contre le juge chargé du procès de Kaïs Ben Ali.

WMC/TAP