Le début de cet ouvrage ne peut pas ne pas nous rappeler cette première phrase du roman de Kafka intitulé Le Procès : «On avait sûrement calomnié Joseph K., car, sans avoir fait de mal, il fut arrêté un matin». De la même manière avait été arrêté en mai 1991 le Commandant Sami Kourda. Un récit vraiment kafkaïen à donner la chair de poule.
I – Dans l’antichambre de la torture
Y avait-il eu vraiment en 1991 un complot contre le chef de l’Etat ou bien celui-ci, pour balayer le mouvement Ennahdha, avait-il monté tout un scénario pour venir à bout de ce parti? Que, dès la couverture, l’auteur ait guillemeté le terme complot, on comprend déjà que ce n’était rien d’autre qu’une affabulation. Oui. Mais pourquoi est-ce que l’armée était-elle dans son collimateur, lui (Ben Ali) «dont il était issu et dont il connaissait mieux que quiconque la vraie nature» ? La réponse viendra progressivement au fil de ce récit rocambolesque. Pour le moment, revenons sur l’arrestation du Commandant Sami Kourda.
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