L’ancien ministre tunisien de l’Intérieur, Abdallah Kallal, qui comparaît vendredi avec d’anciens responsables du régime Ben Ali devant la cour d’appel militaire de Tunis dans une affaire de torture, est victime d’un complot, a déclaré sa fille.
Il est “victime d’un complot politique et d’un règlement de comptes” a affirmé Leïla Kellal, présente à la cour d’appel du tribunal militaire de Tunis qui devrait prononcer cet après midi son verdict.
Les avocats de la défense ont pour leur part dénoncé un procès à “caractère politique”. Lors de leurs plaidoiries, ils ont demandé un non lieu pour leurs clients et affirmé que ce procès “anormal”, avait “un caractère politique”.
Abdallah Kallal, ministre de l’Intérieur en 1991, a été condamné en première instance à quatre ans de prison pour l’arrestation et la torture d’officiers de l’armée accusés de coup d’Etat contre le régime de Ben Ali en 1991.
Le président déchu Ben Ali, réfugié en Arabie Saoudite, jugé par contumace dans cette affaire a été condamné en première instance à cinq ans de réclusion .
“ll n’y a aucune preuve. Ce dossier touche à la sécurité de l’Etat en 1991 et Ben Ali ne permettait à personne de s’en mêler”, a déclaré l’avocat de M. Kallal, Abeda Kéfi, dédouanant l’ancien ministre de l’Intérieur.
Cette affaire dite de “Baraket Essahel” – du nom d’une localité à 45 km au sud de Tunis – remonte à 1991, lorsque des officiers supérieurs se seraient réunis pour préparer un coup d’Etat militaire contre Ben Ali, président depuis quatre ans.
Ces officiers avaient été remis par leurs supérieurs au ministère de l’Intérieur et auraient été l’objet de graves sévices dans les locaux des services de la sûreté de l’Etat.
(Source AFP)
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