Sit-in devant Alwataniya : Le ras-le-bol des journalistes

Les journalistes de la télévision tunisienne sont de plus en plus exaspérés par les sit-inneurs qui campent, depuis deux semaines, devant le siège de leur établissement. Le nombre des sit-inneurs, parmi les militants de courants islamistes, a augmenté, vendredi, sans pour autant dépasser les quelques centaines.

Ces personnes sont rassemblées devant les deux tentes dressées, depuis le 24 février dernier, dans l’espace vert situé devant l’entrée principale du siège de la télévision tunisienne. Les chants religieux et les slogans scandés par les sit- inneurs, utilisant des hauts-parleurs installés à une dizaine de mètres de l’établissement, produisent un énorme vacarme dans le quartier résidentiel de la colline du Hilton.

Ces pratiques sont de l’harcèlement et des violations qui entravent le travail des journalistes. Il s’agit aussi d’un manque de reconnaissance des efforts déployés, depuis la révolution du 14 janvier, pour promouvoir le paysage médiatique, ont estimé des journalistes de la Télévision Tunisienne.

La secrétaire générale du SNJT Nejiba Hamrouni a averti dans une déclaration à l’agence TAP que la situation risque de s’aggraver et d’aboutir à une grève dans les salles de rédaction si le sit-in venait à se poursuivre. Le SNJT, a-t-elle dit examine actuellement la possibilité d’adopter une telle décision.

Les journalistes de la rédaction de la télévision tunisienne ont fait part de leur exaspération en raison des mauvaises conditions dans lesquelles ils travaillent. Ces pratiques ont un impact négatif sur la qualité de leur travail et sur leur image dans la société, ont-ils soutenu, affirmant que les sit-inneurs, de par de leur culture intellectuelle et politique, sont loin d’être porteurs d’un projet clair des médias qui devraient exister dans une société démocratique.

Une source bien informée a indiqué que le directeur général de la télévision tunisienne a informé le procureur général et le gouvernement de la situation.

Il a obtenu comme réponse que le sit-in ne portait pas atteinte à l’intérêt général.

WMC/TAP