Si les autres congrès de la Centrale syndicale, nous dit Mahmoud Achour, responsable du règlement intérieur et de la communication au sein de l’Union Régionale de Tunis, étaient l’occasion rêvée pour les joutes politiques, les accrochages partisans et les altercations idéologiques entre les différents délégués, ce 22ème Congrès, organisé du 25 au 28 décembre 2011, à Tabarka, donne une impression de sagesse et de fadeur incompréhensible. Etrangère au style et à la vision des syndicalistes de la pratique des rapports de force.
Apparemment, en présence d’un pouvoir central éclaté et avec la dispersion des centres de décision au niveau national, les délégués ont bien caché leur jeu. Personne ne voulait abattre ses cartes avant l’heure. Dans un contexte de repositionnement généralisé.
La présence des islamistes nahdhaouis dans les arcanes de ce 22ème Congrès et leurs tactiques, fondées sur la dissimulation et les ballons d’essai, ont contribué à l’émergence d’une atmosphère de suspicion et de méfiance dans les coulisses de Dar Ismael.
Correspondance de Tabarka, Imededdine Boulaâba