Tunisie : Les magistrats n’y vont pas de main morte

Encore et toujours en réaction au projet de décret-loi sur la profession d’avocat, que les avocats veulent à tout prix faire passer, la présidente du syndicat, Me Raoudha Labidi, a estimé que ce projet approuvé par le conseil des ministres “n’est fondé sur aucune légitimité politique et juridique”.

Elle considère que le gouvernement provisoire est un gouvernement de consensus chargé de la gestion des affaires courantes du pays, et qu’il n’est pas dans ses prérogatives d’organiser la profession d’avocat.

Elle a, en outre, souligné que les dispositions de l’article 17 du décret-loi de mars 2011 organisant les pouvoirs publics provisoires ne permet pas au gouvernement d’organiser le pouvoir judiciaire, avec toutes ses composantes dont la profession d’avocat, souligne la dépêche de la TAP.

Il faut rappeler que ce projet de décret-loi organisant la profession d’avocat est rejeté par les notaires, les experts-comptables, les conseillers fiscaux. Mais également, par des chefs d’entreprise qui voient dans certaines dispositions de ce texte des contraintes et des honoraires à payer à tous les étages. Ce qui a fait dire à un dirigeant “désormais je ne pourrai pas me déplacer sans mon avocat”.