Promesse de libération des Tunisiens arrêtés en Libye cette nuit

tunisie_libye

Le ministre des Affaires étrangères, Taieb Baccouche, a indiqué mardi lors d’une séance d’audition à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) avoir reçu la promesse de libérer les Tunisiens arrêtés en Libye cette nuit.

«Je ne me fie pas aux promesses», a-t-il toutefois nuancé, ajoutant qu’il «faut attendre ce qui pourrait arriver durant les heures qui viennent». Il a précisé que le nombre de Tunisiens arrêtés se situait aux alentours de 60 personnes qui sont « en sécurité ».

« Les milices armées relevant de Fajr Libya ont arrêté samedi dernier des dizaines de Tunisiens, ce qui n’augure rien de bon » a-t-il regretté. Sur le traitement réservé par les gouvernements précédent et actuel à l’enlèvement des journalistes Sofiene Chourabi et Nadhir Ktari, M. Baccouche a assuré que «le gouvernement va procéder par étapes». L’important pour les autorités tunisiennes est de garantir la sécurité des Tunisiens arrêtés dans ce pays, a-t-il affirmé.

Et d’ajouter que «la Tunisie prend en considération ses intérêts et ceux de ses ressortissants avant toute autre chose » dans une allusion « aux reproches émis par certaines parties arabes contre la position de la Tunisie concernant la crise en Libye.» La Tunisie est un pays souverain et ne peut dépendre d’aucune partie, a-t-il asséné.

Dans une déclaration faite à l’issue de la séance d’audition, M. Baccouche a indiqué que des contacts permanents sont établis avec de nombreux responsables libyens. Nous ne pouvons admettre qu’un seul Tunisien soit pris en otage ou arrêté en Libye. Notre position politique envers quelque partie libyenne que ce soit sera prise sur cette base, a-t-il dit.

Le ministre a réaffirmé le refus de la Tunisie d’entrer dans une « logique de chantage et de marchandage » en allusion aux insinuations de parties libyennes sur un éventuel rapport entre l’arrestation de Tunisiens en Libye et le mandat de dépôt émis par les autorités tunisiennes contre un libyen dont il a refusé de révéler l’identité.

Cette affaire relève de la justice et nous n’admettons pas l’ingérence dans les affaires judiciaires, a-t-il assuré.