Tunisie – Dialogue national : Débat sur le dossier du terrorisme

Le dialogue national a repris vendredi après-midi ses travaux en présence du président de l’ISIE, Chafik Sarsar, avec à l’ordre du jour la prolongation ou non des délais d’inscription des électeurs.

La séance de la matinée, qui s’était déroulée en présence du chef du gouvernement, de même que les ministres de l’Intérieur et de la défense nationale, avait donné lieu, à un tour d’horizon des questions en rapport avec le terrorisme, en général, et avec l’attaque terroriste de mercredi dernier au Chaambi, en particulier, a indiqué le Bâtonnier Fadhel Mahfoudh, porte-parole officiel du Dialogue national à l’issue de la première séance du dialogue.

La réunion a été empeinte de clarté et de franchise et a été marquée par la présentation de données intéressant les niveaux matériel, militaire et sécuritaire, a ajouté Mahfoudh dans une déclaration de presse, précisant que ces données meubleront la “conférence nationale sur le terrorisme, qui se tiendra incessamment, selon lui.

Le porte-parole a en outre rapporté que les marches de protestation auxquelles avait appelé l’UGTT auront lieu samedi à 10H.00 dans toutes les régions du pays.

La commission administrative de la centrale syndicale avait décidé la veille l’organisation d’une grande marche nationale contre le terrorisme et des marches régionales similaires, à la suite de l’attaque terroriste de Henchir Ettalla.

Le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami, a rapporté de son côté que les sujets évoqués ont porté spécifiquement sur le financement suspect de certaines associations, la lutte contre la contrebande, le problème sournois des jardins d’enfants, les programmes éducatifs et le discours dans les mosquées, outre certains volets liés à la future agence nationale du renseignement et la restructuration de l’appareil sécuritaire en fonction de la nouvelle donne en matière de terrorisme.

Au cours de la même séance, a-t-il ajouté, une des principales questions débattues a été celle des partis légalisés mais qui “ne reconnaissent pas le caractère civil de l’Etat, voire qu’ils veulent combattre, à l’instar du Hezb Ettahrir”.

Il a admis toutefois avoir appris que des procédures sont en cours contre ce parti et d’autres, assurant que le débat de fond aura pour cadre la conférence nationale sur le terrorisme.

Quant au secrétaire général du Mouvement Nidaa Tounes, Taieb Baccouche, il a cité parmi les principaux sujets abordés la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, estimant que le gouvernement, en l’état actuel des choses, n’a pas les moyens de cette stratégie. Il a en outre réclamé des mesures crédibles à l’encontre des personnes qui aident le terrorisme, notamment dans les mosquées, dont certaines sont devenues, selon lui, des viviers du terrorisme.

A l’issue de la séance matinale, le chef du gouvernement, ainsi que les ministres de l’Intérieur et de la défense nationale ont quitté la salle de réunion sans faire de déclarations.