Tunisie : Adoption d’une loi relative à l’attribution d’un prêt de 398 MD

L’Assemblée Nationale Constituante (ANC) a adopté lundi un projet de loi relatif à un accord de prêt d’une valeur de 398 millions de dinars (MD), conclu entre la Tunisie et la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) relevant de la Banque mondiale.

Le crédit qui sera accordé en une seule tranche remboursable sur 30 ans, avec une période de grâce de 6 ans et demi, est dédié à impulser l’économie nationale et à appuyer le budget de l’Etat.

La commission d’accès au prêt, qui s’élève à 0,25%, sera prélevée dès le décaissement, avec la possibilité de bénéficier, durant la période de remboursement, des différents outils de couverture disponibles, dont la fixation du taux d’intérêt ou le changement des devises du prêt.

Le programme d’appui du budget, objet de ce prêt, vise à impulser l’activité économique, qui connaît une situation difficile, ainsi qu’à réduire l’impact négatif direct sur les équilibres financiers et combler le déficit des ressources financières.

Le député Néjib M’rad a appelé à renforcer le secteur des technologies de l’information et de la communication et à développer le travail à distance qui génère entre 20 et 30% de postes d’emploi dans certains pays européens ainsi qu’aux Etats Unis. De son côté, le député Jdidi Sbouï a mis en garde contre le risque d’alourdir l’endettement du pays.

Le ministre de l’économie et des finances Hakim Ben Hammouda a affirmé, en réponse aux questions des députés, que la Tunisie a lancé depuis quelques semaines, une stratégie sous le signe « la Tunisie Numérique 2018 », laquelle a été qualifiée « d’exhaustive et générale » englobant plusieurs activités et secteurs d’avenir.

Cette stratégie, selon Ben Hammouda, prendra en compte le travail à distance, ce qui permettra de développer la productivité du travail, perçu comme étant « la composante essentielle de la compétitivité économique ».

Le ministre a précisé, de l’autre côté, que le taux d’endettement en Tunisie « ne dépasse pas 50% », un taux raisonnable par rapport à ceux de plusieurs pays ». Il a ajouté que l’endettement intérieur a atteint deux milliards de dinars pendant la période 2013- 2014. Ben Hammouda a insisté sur la nécessité de réduire autant que possible l’endettement à travers la mobilisation des ressources propres fiscales et non fiscales, telle que stipulée par la loi des finances complémentaire de l’année 2014.