Examen de la loi sur la mise à la retraite des agents de Tunisie Télécom

La commission des affaires sociales à l’assemblée nationale constituante (ANC) a poursuivi, jeudi, l’examen article par article du projet de loi relatif à la mise à la retraite anticipée des agents de la société nationale des télécommunications (Tunisie Télécom).

La commission avait auditionné, au cours de la semaine écoulée, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies de l’information et de la communication et la partie syndicale représentant les agents de Tunisie Télécom.

La députée Néjiba Barioul du mouvement Ennahdha a estimé que la mise à la retraite anticipée de certaines compétences de Tunisie Télécom n’est pas une décision judicieuse, suggérant de tirer profit de leur expérience à travers leur intégration dans d’autres établissements.

Elle a appelé à se rendre au siège de Tunisie Telecom pour connaître l’avis de ses employés concernant ce projet de loi. Pour sa part, la députée Salma Mabrouk de la coalition démocratique a indiqué qu’il n’y a aucune raison d’accélérer l’adoption de ce projet de loi proposé par un gouvernement transitoire alors que de nouvelles élections sont prévues dans les prochains mois et aboutiront à l’élection d’un gouvernement permanent qui se chargera de la mise en place d’une stratégie claire pour le développement de Tunisie Télécom. Elle a soutenu la revendication de la partie syndicale qui a appelé à engager des négociations avec le nouveau ministre.

En revanche Dhamir Manaïi, député indépendant a indiqué que les agents concernés par ce projet de loi ont intégré Tunisie Telecom au cours des premières années de la création de l’entreprise et n’ont pas réussi à s’adapter aux développements technologiques rapides.

A noter que le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies de la communication, Taoufik Jelassi a souligné le 20 février dernier lors de sa réunion avec les députés de l’ANC que le projet de loi en question se distingue par son caractère facultatif et non obligatoire, indiquant que son adoption permettra de générer des gains directs pour l’entreprise estimés à 57 millions de dinars, outre les gains indirects estimés à 50 millions de dinars.

Au cours de cette semaine, la commission des affaires sociales a également auditionné des membres de la fédération générale de la poste et des télécommunications qui ont fait part de leur refus de ce projet de loi compte tenu de ses impacts négatifs sur la situation sociale des agents de Tunisie Télécom.