Un exercice de style ? Tout juste un moyen pour sortir des sentiers battus sans prétendre détenir la vérité ou être dans le secret des dieux. Une petite question posée sur un réseau social pour sonder l’opinion de quelques dizaines de facebookers éclairés sur les 10 hommes qui bloquent la transition démocratique en Tunisie. Parmi eux, aucun n’est le visionnaire que mérite la Tunisie.
-7- Mohamed Abbou, le réformateur qui devrait commencer par révolutionner son parti
Mohamed Abbou, l’ex secrétaire général du CPR, a beaucoup déçu y compris dans le camp de ses partisans à tel point que nombre d’entre eux déclarent en colère, « il aurait mieux fait de garder sa bouche cousue ! ». Mohamed Abbou a déçu parce que personne n’arrive à comprendre un double langage qui consiste à, dans l’apparence, défendre les valeurs d’intégrité, de rigueur et de justice, et qui, dans le même temps, défend l’existence des ligues de protection de la révolution, soit des milices violentes lesquelles sous prétexte de défendre la révolution s’attaquent aux rivaux politiques, aux médias et aux artistes en toute impunité. De Me Mohamed Abbou, avocat auprès de la cour de cassation réputé militant des droits de l’homme, on découvre un ardent défenseur de ces groupuscules violents. « Il ne s’agit pas seulement de les condamner, estime-t-on, il faut appeler à leur dissolution et c’est ce qu’il n’a jamais eu le courage de faire ». Toutefois la tâche la plus ardue de Mohamed Abbou serait de clarifier ses positions politiques trop ambiguës et de faire le ménage dans un parti qui balance entre la social-démocratie, le nationalisme arabe et un islamisme insidieux véhiculé par les Imed Daimi et Salim Ben Hamidane.
Mohamed Abbou, qui prône à chaque fois les valeurs de démocratie et de justice, n’arrive pas à convaincre sympathisants et détracteurs qui le décrivent comme un ambitieux soucieux de se construire une place au soleil et amoureux du pouvoir au risque de se liguer avec le diable…
Les autres, ceux qui bloquent la transition démocratique seraient « tous les faucons influant d‘Ennahdha, il faudrait un top 50!! D’autres qui n’ont pas le pouvoir actuellement pour bloquer la démocratie, mais qui n’ont pas de projet ou de vision et qui ne peuvent offrir d’alternative au peuple tunisien ».
La suite, bientôt
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Politique – Economie – Société : Les 10 qui bloquent la Tunisie