Les exigences de la transition démocratique

Actuellement le souci est de répondre aux exigences de la transition, le nécessaire. Moi je pense que tous les partis sont dans une délicate position vis-à-vis des défis (sécuritaires, socioéconomiques) et visent plutôt le futur –les futures élections-. Il est légitime pour un parti, des partis, de réfléchir à leur avenir.

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Sauf qu’aujourd’hui et vu la phase par laquelle passe la Tunisie (transition à fin de construire des nouvelles institutions et hautes instances, donc constitution, système électoral, loi électorale, justice transitionnelle et lutte contre le terrorisme et lutte contre les violences de tout genre, politique et urbaine). Sans oublier un programme socioéconomique qui permet à la Tunisie et à son économie d’avancer, donc soutenir les catégories les plus pauvres et marginalisées, accompagner les projets mis en œuvre, favoriser le climat à l’investissement.

Les partis de l’opposition souhaitent se baser dans leurs propagandes et pour la future campagne électorale sur un échec du gouvernement –gagner des élections sur l’échec des autres- c’est la règle en France depuis des décennies.

En 1945, les Français communistes et libéraux se sont mis au travail à travers le programme de la résistance, et puis chacun a évolué comme il a pu faire. Ils ont atterri en 1958 sur une Constitution de sur mesure pour De Gaulle et en même temps qui permet la stabilité politique.

Avant 1958 la France était en 4ème République avec un régime parlementaire, avec des instabilités politiques aussi… mais les Français avaient le souci de l’intérêt général, bien sur le plan Marshal a aidé aussi.

Je pense que l’exercice gouvernemental aujourd’hui ne peut pas être échec des uns, ou leur propre réussite, c’est un travail pour la Tunisie, l’ensemble des tunisiens. Alors se mettre d’accord sur un programme clair qui garanti la réponse aux exigences qu’implique une constituante (nouvelle constitution…), et puis soutenir la puissance publique pour retrouver l’autorité perdue, il est question de sécurité et de la place de l’état dans la société, et cela il est ni de gauche ni de droite, ni laïque ni religieux, il est simplement nécessaire.

Comment le faire et avec qui? Les tunisiens ont choisi de se départager par les élections? Il faut laisser faire alors?

Après la démission, je pense qu’il faut tourner la page du tiraillement politique.

Un ministre de l’actuelle équipe fera l’affaire pour conduire une nouvelle équipe restreinte (20 à 25 ministères, c’est suffisant pour couvrir tout le parc d’activité du gouvernement), et là on est devant la grande carte d’ennahda, Mr Ali Larayedh, le ministre de l’Intérieur. L’important Mr le nouveau chef de l’exécutif est de ramener la confiance du citoyen en la politique, de combattre la violence partout où elle est (la violence politique, la violence de la contre bande et des circuits parallèles qui ont pris les tunisien en otage avec des hausse des prix comme conséquences et rareté de certaines marchandise, le violence terroriste, les violence urbaine et les crime contre les équipement publics. L’urgent aussi de se concentrer sur un programme sociale et économique qui répond à la demande des plus nécessiteux, l’urgence aussi est de présenter un agenda claire qui fixe les rendez-vous politiques en mettant tous les moyens pour tenir le pari, l’urgence Mr le nouveau chef de l’exécutif et que l’Anc se concentre sur sa mission première, écrire la constitution, la loi électorale et choisir un système électoral qui permet la gouvernabilité du pays.

Bonne chance Mr le nouveau chef de l’exécutif. Ben Ali harab.

Article publié sur WMC, le 23 février 2013