Dimanche 17 mars 2013 :
Dimanche 17 mars étant le 41ème jour de l’assassinat de Chokri Belaïd, un collectif de journalistes et d’artistes tunisiens organise entre 11h.30 et 12h.30, sur l’esplanade d’El Menzah VI, un lâcher de 1.000 ballons. L’opération s’intitule «Les ballons de la Liberté- La lil Onf, non à la violence».
Le but de cette intervention est de perpétuer la mémoire du martyr à travers le message véhiculé par les ballons. Ceux-ci portent les couleurs du drapeau tunisien avec, imprimé dessus, le portrait du Chokri.Belaid. Femmes, hommes, enfants de tous bords, de tous âges sont sollicités durant ce laps de temps à lancer un ballon ou deux dans le ciel, en signe de reconnaissance de celui qui a symbolisé la lutte pour la liberté d’expression et contre toutes formes de violence.
En présence d’artistes, chanteurs, plasticiens, comédiens etc., nous inviterons Mme Basma, veuve du martyr et ses deux enfants à lâcher les premiers ballons. Pendant ce temps, un ensemble de violonistes, juché sur une estrade, devant le public, dans le silence, entamera un extrait de l’hymne national.
Samedi 16 mars 2013 : La marche du 40è jour de l’assassinat Chokri Belaid
Selon les premières indications du ministère de l’intérieur ils sont plus de 10.000 personnes à participer à la marche, célébrant le 40è jour de l’assassinat de Chokri Belaid, du Jellaz à l’avenue Habib Bourguiba en passant par l’avenue de Carthage.
Les manifestants se dirigent actuellement vers l’avenue Bourguiba où devrait avoir lieu les discours des dirigeants de la gauche tunisienne, notamment du Front Populaire.
Les slogans appellent à la vérité sur les assassins de Chokri Belaid, d’autres sont dirigés vers Ennahdha et son Président. On apprend, également, qu’un Bus de TV de la chaîne Al Jazeera Mubacher a été empêché par les manifestants d’accéder à l’avenue.
L’assassinat politique
«L’assassinat politique a pour dessein de créer un climat de terreur et d’anarchie, donnant, ainsi, légitimité au chaos », a indiqué, vendredi, Me Johann Soufi, membre du bureau de la Défense près le tribunal spécial pour le Liban (TSL) chargé du dossier de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri.
S’exprimant lors d’une conférence sur « le crime politique » organisée à l’occasion du 40e jour de l’assassinat du leader Chokri Belaid, il a estimé indispensable d’opter pour des solutions judiciaires efficaces afin de lutter contre ce phénomène.
Selon Mohamed Salah Toumi, directeur du centre d’études et de recherches des avocats, « les expériences en matière d’assassinat politique viennent révéler les obstacles dressés devant les enquêteurs par des personnes influentes, afin de diriger l’instruction vers d’autres sentiers ».
« L’assassinat de Chokri Belaïd a choqué plus d’un à l’étranger », a, pour sa part, déclaré l’avocat international belge Jean-Louis Gilissen, attirant l’attention sur le caractère international de ce crime, de par son message et sa symbolique.
le bâtonnier des avocats Chawki Tabib a, également, réaffirmé l’engagement du Conseil de l’ordre des avocats à amener la justice à identifier le commanditaire et l’exécutant de cet assassinat, afin de tuer dans l’uf le phénomène du crime politique qui, a-t-il dit, « ne fait que répandre la terreur et la discorde, désunir les Tunisiens et mener le pays vers l’inconnu ».
Noureddine Hached a également expliqué que les investigations concernant l’assassinat du martyr Farhat Hached, sur lequel il détenait plusieurs témoignages, ont révélé l’existence d’un groupe de pays qui planifient et exécutent des crimes pour atteindre des objectifs politiques et sécuritaires.
Dossier : Assassinat Chokri Belaid