Tunisie – Politique : La date des élections ne doit pas aller au-delà de 2013

tunisie_electionLes élus de l’Assemblée nationale constituante (ANC) sont unanimes à considérer que la date des prochaines élections présidentielle et législatives ne doit pas aller au-delà de l’année 2013. Lors de la séance plénière, lundi après-midi, certains constituants ont été, néanmoins, d’avis contraire concernant des aspects juridiques et techniques, dans le cas où le projet de la Constitution n’est pas adopté en première lecture.

L’entente autour du calendrier proposé n’a pas pour autant empêché les critiques de certains élus, en particulier, du bloc démocratique, contre le fait que le président de l’ANC, Mustapha Ben Jaafar ait présenté les détails de ce calendrier aux médias, sans en informer les élus au préalable. Ahmed Mechergui (Ennahdha) a dénoncé, « le regain des tensions au sein de l’ANC », suggérant d’œuvrer en premier à fixer une date pour la finalisation du projet de la Constitution.

De son côté, Noomen Fehri (bloc démocratique) a considéré comme priorité l’impératif de se mettre d’accord et de s’engager à tenir les élections en 2013. Tarek Laabidi (indépendant) a, quant à lui, souligné la nécessité de s’en tenir à un mécanisme constitutionnel appelant à l’organisation des premières élections après l’adoption de la Constitution, qu’elles soient présidentielle, législatives ou municipales. Pour sa part, Fadhel Moussa (bloc démocratique) a estimé qu’il faut prendre en compte l’éventualité où la Constitution n’est pas adoptée, considérant que dans ce cas, il faut admettre que l’ANC a échoué dans ses travaux.

Mohamed Gahbiche (bloc démocratique) a appelé à la promulgation d’une loi organique fixant la date des élections. Aymen Zouaghi (Al-Aridha) a proposé la séparation entre les dates des élections présidentielle et législatives pour éviter que la majorité présidentielle et parlementaire ne reproduise la dictature. Sahbi Atig, président du groupe Ennahdha s’est dit favorable au calendrier proposé pour la finalisation de la Constitution et l’organisation des élections, d’autant, a-t-il dit, que cela va donner une meilleure visibilité sur la voie du parachèvement des échéances de la phase de transition. En réponse aux interventions des élus, le président adjoint de l’ANC, Dhamir Manai a insisté sur la nécessité de parvenir à un consensus sur les trois volets fondamentaux du calendrier.

Il s’agit, a-t-il précisé, de finaliser le projet de la Constitution, de le soumettre aux deux présidences (27 avril prochain), de parachever la première lecture de la Constitution (8 juillet 2013) et d’organiser, le 27 octobre prochain, les élections présidentielle et législatives. Peu avant la levée de la séance, Dhamir Manai a appelé le président de l’ANC, Mustapha Ben Jaafar à valider la date des élections. La séance plénière a été levée lundi soir et devra reprendre mardi matin. Elle sera consacrée à la poursuite de l’examen du règlement intérieur de l’ANC et à voter les propositions contenues dans le projet du calendrier des élections.

DI/TAP