Les trois présidents affirment que la Tunisie peut lutter contre la corruption et s’en prémunir

 Lors d’une séance extraordinaire de l’assemblée nationale constituante, tenue dimanche à l’occasion de la célébration de la journée internationale de lutte contre la corruption, les trois présidents ont affirmé que la Tunisie peut, désormais, lutter contre la corruption et s’en prémunir grâce à l’existence d’une volonté politique.

Le président de l’ANC, Mustapha Ben Jâafar a souligné, à cette occasion, que la stratégie nationale de lutte contre la corruption, présentée au cours de cette séance, aura des répercussions positives sur l’économie du pays ainsi que sur l’amélioration du niveau de vie de la population.

Il a loué les efforts déployés par la présidence du gouvernement dans l’élaboration de cette stratégie dans le cadre d’une approche participative associant toutes les composantes de la société civile ainsi que les organisations internationales et les experts. Ben Jaafar a relevé que la corruption s’est propagée en Tunisie sous l’ancien régime, mettant l’accent sur le souci du pouvoir en place d’instaurer un régime qui rompt avec le passé et avec la corruption et la malversation.

De son côté, le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki a indiqué que la corruption existe là où se réunissent argent, pouvoir et hommes. Il a, à cet égard, mis l’accent sur l’importance du rôle de la société civile et des moyens d’information dans la lutte contre la corruption. Il a, en outre, souligné l’importance de mettre en place une structure nationale indépendante dotée de toutes les prérogatives pour lutter contre ce phénomène ainsi que la promulgation d’un arsenal juridique qui impose aux acteurs politiques, économiques et sociaux de respecter les règles de la transparence.

Pour sa part, le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali a souligné que la lutte contre la corruption qui touche tous les secteurs, freine le développement et entrave le processus démocratique, est une responsabilité commune, mettant, dans ce contexte l’accent sur le rôle de la famille et des établissements éducatifs dans la consécration des valeurs de l’intégrité.

WMC/TAP