Tunisie : Violences à Siliana dans les médias

Les violents affrontements  entre manifestants et forces de l’ordre qui ont secoué Siliana depuis trois jours  font l’objet de publications dans la presse internationale:

Les forces de l’ordre tunisiennes ont dispersé jeudi par des tirs de gaz lacrymogènes des manifestants qui ont tenté de prendre d’assaut un poste de la garde nationale à Kesra, à 40 km de la ville de Siliana frappée la veille par de graves violences, selon des témoins.

Le Point

L’agence officielle TAP avait indiqué pour sa part que l’ensemble des forces de l’ordre avaient quitté Siliana, ce que le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khaled Tarrouche, contacté par l’AFP, a démenti.

Cette deuxième journée consécutive de grève générale et de violences entre manifestants et policiers a fait, selon les sources hospitalières interrogées par l’AFP, 206 blessés.

AFP

Dix-neuf personnes ont été éborgnées ou aveuglées par les tirs et certains ont été transférés à Tunis à la clinique ophtalmologique.

Un correspondant de la chaîne d’information France 24, David Thomson, et son collègue tunisien ont été touchés au corps par des tirs de chevrotine de la police, a-t-il indiqué à l’AFP. Leurs jours ne sont pas en danger et les deux hommes étaient traités aux urgences.

Le Nouvel Observateur

Le ministère de l’intérieur n’a pas souhaité commenter ces événements, tandis que le cabinet du Premier ministre a déclaré être préoccupé par les manifestations dans les lieux publics de Siliana. Il a aussi déploré le recours à la violence des protestataires à l’encontre des forces de l’ordre, de même que les tentatives d’endommager les biens publics et de s’en prendre aux sièges de la souveraineté.

Jeune Afrique

Mercredi en milieu d’après-midi, les affrontements ont été intenses entre la foule armée de pierres et les policiers. Comme la veille, des manifestants avaient barricadé des axes de Siliana avec des piles de pneus enflammés. D’épais nuages de gaz lacrymogènes étaient visibles dans la ville.

Les tensions ont été exacerbées par des rumeurs faisant état de manifestants tués, mais les sources hospitalières et policières interrogées ont démenti tout décès.

RTS

Entre 6 000 et 7 000 manifestants ont défilé dans les rues lorsqu’un jet de pierre a visé des policiers. Ces derniers ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc, selon la même source qui a dénombré deux blessés, dont l’un à l’œil. Les manifestants et les policiers se sont ensuite pourchassés dans les rues de la ville et un poste de la garde nationale a été partiellement saccagé.

Le Monde

L‘UGTT a dénoncé «la répression des manifestations pacifiques» et appelé «le gouvernement à sortir de son mutisme, à intervenir d’urgence pour faire cesser la répression». Le syndicat a aussi appelé à poursuivre la contestation.

Libération