Tunisie – Nida Tounes : Funérailles nationales pour Lotfi Nagdh

Des funérailles nationales pour  Lotfi Nagdh, coordinateur de Nida Tounes à Tataouine lynché jeudi 18 octobre lors d’une manifestation de militants Ennahdha et CPR organisée par le comité de protection de la révolution du gouvernorat, c’est à cela qu’ont appelé Ahmed Ibrahim et Samir Ben Taieb, d’Al Massar, Maya Jeribi et Issam Chebbi d’Al Joumhouri et Ridha Belhaj et Khemaies Kssila de Nida Tounes lors d’une conférence de presse organisée conjointement aujourd’hui 19 octobre à Tunis.

“Il s’agit bel et bien d’un assassinat politique et les autorités au pouvoir peuvent donner toutes les explications qu’elles jugent plausibles ou qui justifieraient la mort de Lotfi Naggueb, ceci ne changera rien aux faits. Lotfi Naggueb n’est pas le martyr de Nida Tounes, c’est celui de la Tunisie et de la démocratie balbutiante” ont répété tour à tour les intervenants représentant les partis Al Joumhouri, Al Massar et Nida Tounes.

Les partis se sont entendus pour organiser une marche commune qui réunira toutes les composantes  politiques du pays, les organisations de la société civiles et le peuple et qui brandira l’étendard de la lutte contre la violence et les crimes politiques. Ils ont non seulement appelé à la démission du ministre de l’intérieur mais exigé son départ et ceux des ministres tenant les ministères de souveraineté. “C’est ainsi que nous pouvons, garantir la neutralité de l’Administration et un traitement équitable vis-à-vis de tous les Tunisiens” a indiqué Maya Jeribi, Secrétaire générale d’Al Joumhouri.

Les intervenants ont également appelé à la dissolution des comités de protection de la révolution qui n’ont plus aucun rôle à jouer maintenant que le pays est dans la phase de la transition démocratique et ont rappelé que la seule bipolarisation qui existe en Tunisie est celle entre forces démocratiques ambitionnant l’édification d’une société, ouverte tolérante, pacifiste et modérée dans le respect de ce qu’a toujours été la Tunisie et d’une autre archaïque, rétrograde et violente.

Amel Belhadj Ali

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