Les avocats de la défense, dans l’affaire des martyrs de Thala, Kasserine, Tejerouine et Kairouan, ont plaidé, dimanche, le non-lieu pour leurs clients Ali Seriati, ancien directeur général de la sécurité présidentielle, et Moncef Laajimi, ancien directeur général des brigades d’intervention.
Les prévenus comparaissent devant la justice militaire au Kef pour complicité dans des homicides volontaires.
Les éléments constitutifs du crime font défaut dans cette affaire, a plaidé Me Abdelkarim Kahloun, avocat de Ali Seriati, arguant de la non-participation de son client, dans les évènements survenus lors de la révolution du 14 janvier.
“Les accusations portées contre mon client sont infondées du point de vue fond et forme, notamment, en ce qui concerne l’acquisition de bombes lacrymogènes à partir de la Libye du fait de l’absence de lien de son client avec l’affaire en question”, a-t-il précisé.
De son côté, l’avocat de Moncef Laajimi, Me Sami Bargaoui, a affirmé que son client n’a aucun lien avec le dossier des martyrs de Thala, précisant que les victimes ont trouvé la mort avant que son client ne se rende sur les lieux des incidents.
« Dès son arrivée à Thala, mon client avait récupéré les armes et donné l’ordre aux unités de rester au poste de police, d’éviter de provoquer les citoyens et d’accélérer les opérations de retrait des forces de l’ordre de Thala », a-t-il fait savoir.
Le tribunal poursuivra aujourd’hui, lundi, l’audition des plaidoiries des avocats des autres accusés dans cette affaire.
Le jugement définitif sera prononcé à la fin de la semaine prochaine, estiment certains avocats.
WMC/TAP
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