Un sit-in observé par les citoyens des localités de Guellala et Ouarsighen, sur l’île de Djerba, se poursuit, depuis cinq jours, pour exiger la fermeture de la décharge contrôlée des déchets ménagers à Guellala. Les protestataires considèrent que la situation environnementale s’est dégradée dans la zone à cause d’une exploitation abusive de cette décharge qui date de 2007. Ils font part également de leurs craintes des répercussions négatives sur la santé.
Les sit-inneurs ont, ainsi, installé une tente à l’entrée de la décharge et empêché l’arrivée des camions et des tracteurs chargés de déchets. Ils appellent à la fermeture de la décharge “qui dégage des odeurs nauséabondes et où prolifèrent les insectes, en plus de la propagation des oiseaux qui portent les déchets sur les toits des maisons, ce qui a conduit à la pollution de l’eau potable que les habitants de l’île recueillent à partir de l’eau de pluie”.
Les participants au mouvement de protestation évoquent les dégâts causés à l’oliveraie mitoyenne à la décharge et l’apparition de maladies cutanées et des inflammations Oto- rhino-laryngologiques chez les enfants. Le directeur de la société qui gère les équipements et les réseaux exploitant la décharge, Adel Ben Marzouk, a expliqué qu’il est possible de trouver d’autres solutions qui évitent la fermeture de la décharge dont le coût de réalisation avait atteint 30 millions de dinars.
Ces solutions consisteraient, selon lui, en l’accélération de la levée des déchets ménagers par les municipalités, avant leur pourrissement, en la couverture quotidienne des déchets dans la décharge et en la séparation des déchets ménagers des autres déchets.
Pour sa part, M. Bédoui Ben Slimane, ingénieur opérant à la décharge, a indiqué que la propagation des odeurs, au cours de la dernière période, est le résultat des importantes précipitations et des retards enregistrés au niveau de la levée des déchets et de leur transport vers la décharge. Au cas où la décharge venait à être fermée, les déchets vont s’amonceler, dans les différentes zones de l’île, d’autant qu’elle est la seule décharge à Djerba.
WMC/TAP