On a beau affirmer que la Tunisie a de quoi couvrir ses besoins dans les produits de base jusqu’en mars 2012 et que “les stocks régulateurs de tous les produits de base (lait, œufs, sucre, thé, café), destinés à la régulation du marché lors de la diminution de la production ou pendant la période de pointe de la consommation sont là et que rien n’a changé “, la réalité est souvent autre.
Sur le terrain, il est toujours aussi difficile d’acquérir normalement du lait et de l’eau, les prix de certains produits de consommation courante ont flambé, le prix du café sous vide a augmenté de plus de 50%, vendu à 5,600 dinars au lieu de 3,200 dinars aussi bien dans les grandes surfaces que chez l’épicier du coin le plus honnête, quant au lait on est souvent obligé d’acheter (si on en trouve) du lait spécial à 1,500 dinar le litre, soit 9 dinars le pack de 6 litres, encore 50% de plus que le prix du lait normal.
A qui la faute, aux consommateurs qui sont entrain de constituer des stocks, aux circuits de distribution déréglés entre les exploiteurs des temps difficiles (entre la Libye et la Tunisie) et les autres ou aux institutions publiques qui semblent avoir du mal à contrôler la situation?
A titre d’exemple cette image prise dimanche matin 9 octobre 2011, au Bardo. Ces scènes ont été, également, observés dans d’autres quartiers et probablement dans d’autres villes du pays.
Et à quel prix?