La chambre criminelle près la Cour d’appel de Tunis a décidé vendredi de reporter au 9 janvier 2026 l’examen de l’affaire dite de la société Instalingo, en réponse à une demande de la défense, a indiqué une source judiciaire.
Cette affaire implique des agents de sécurité, des blogueurs, des journalistes, des hommes d’affaires et des responsables politiques, parmi lesquels le chef du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, l’ancien chef du gouvernement Hichem Mechichi et l’ex-directrice du cabinet présidentiel Nadia Akacha.
Les accusés sont poursuivis notamment pour « complot contre la sûreté de l’État », « tentative de changement de la forme de l’État » et « imputation d’un acte odieux au Président de la République », en vertu des articles 61, 62 bis et 67 du Code pénal.
La deuxième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis avait prononcé, le 5 février 2025, des peines allant de cinq à 54 ans de prison, assorties de confiscations de biens et d’amendes financières, à l’encontre de 41 accusés.
Instalingo est une société basée à Kalaâ Kebira, dans le gouvernorat de Sousse, spécialisée dans la production de contenus et la communication numérique.
Son siège avait été perquisitionné le 10 septembre 2021, sur fond de soupçons d’atteintes à la sûreté de l’État, de blanchiment d’argent et d’atteinte à autrui via les réseaux sociaux.
L’affaire avait d’abord été instruite par le tribunal de première instance de Sousse, avant que le juge d’instruction ne s’en dessaisisse à la fin de l’année dernière au profit du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme.




