Le parti « La Tunisie en avant » exige l’abrogation du décret-loi 54

Le parti politique “la Tunisie en avant” a déclaré que les actions menées, récemment, par certaines associations et partis politiques “sous le couvert des droits et libertés” ont pour objectif, en réalité, de faciliter “le retour de ceux qui ont bénéficié du désordre qui a marqué la décennie du chaos”.

Selon le parti, ces derniers cherchent à “réinstaurer des formes de dépendance et d’allégeance en s’appuyant sur des slogans attrayants et un discours édulcoré”.

Dans une déclaration publiée lundi, à l’issue de la réunion de son bureau politique, dimanche, le mouvement a, d’autre part, estimé que les autorités ont contribué à l’instauration de ce climat, “en écartant les partis progressistes et les organisations nationales de la gestion des affaires publiques”.

Il a, dans ce sens, appelé l’Exécutif à “renoncer” à sa politique actuelle et à adopter “un processus participatif” associant les partis et les organisations nationales, afin de jeter les bases d’un État fort et juste, ainsi que d’une véritable démocratie”.

Pour “la Tunisie en avant”, l’absence de concertation empêche (…) de faire face aux ingérences étrangères et de se défaire des centres d’influence, de richesse et de pouvoir, impliqués dans les assassinats, le pillage, l’envoi des jeunes vers les foyers de tension et de la contrebande, et qui ont transformé l’Etat en réseaux liés à des cercles étrangers hostiles au peuple et à la Patrie”.

Dans ce contexte, le mouvement a dénoncé l’ingérence de certains membres du Congrès américain et du Parlement européen dans les affaires internes de la Tunisie, “menée sous couvert de restauration de la démocratie et des droits de l’homme”. Selon le parti, ces ingérences répondent à des appels émanant de certains qui revendiquent “droits et libertés”, alors qu’il ne s’agit en réalité que d'”un ralliement au courant dévastateur de la mondialisation et au néolibéralisme débridé, dont l’objectif consisté à déposséder les peuples de leur souveraineté”.

Par ailleurs, le mouvement a appelé à “protéger le processus du 25 juillet contre toute dérive”, à contruire une alliance démocratique et nationale chargée de s’opposer au système “du 24 juillet 2021”, et à préparer un congrès fédérateur oeuvrant pour une unité nationale, fondée sur la souveraineté nationale et la justice sociale.

“La Tunisie en avant” a, enfin, réclamé la mise en place d’une politique de communication destinée à contrer les fausses informations, l’abrogation du décret-loi 54 et la libération de toutes les personnes condamnées sur la base de ce texte.

Il a, également, appelé à parachever la mise en place des institutions constitutionnelles.