Le projet visant à permettre à chaque famille tunisienne d’importer une voiture de tourisme à des conditions facilitées suscite de vives réserves parmi les experts. L’économiste et fiscaliste Mohamed Salah Ayari estime que, malgré son aspect séduisant, ce dispositif entraînerait de nombreuses complications, notamment en matière de coûts d’entretien et de consommation de carburant.
Il met également en garde contre l’impact négatif sur les équilibres financiers de l’État, puisque la réduction des taxes à l’importation priverait le budget public d’une source importante de revenus. Par ailleurs, l’arrivée massive de véhicules risquerait d’aggraver considérablement la congestion routière. Le spécialiste préconise plutôt de renforcer et moderniser le transport public afin d’améliorer durablement la mobilité des citoyens.
De son côté, le porte-parole de la Chambre nationale des concessionnaires automobiles, Mehdi Mahjoub, avertit qu’un tel dispositif, sans encadrement strict, pourrait entraîner l’entrée d’un million de voitures en une seule année, appelant ainsi à une régulation inspirée du système des voitures populaires.




