Gabès : le démantèlement des unités chimiques jugé trop coûteux et risqué

Le spécialiste en développement et gestion des ressources, Hussein Rhili, a estimé que le démantèlement des unités du complexe chimique tunisien de Gabès constitue une opération économiquement et industriellement complexe.

Dans une déclaration à La Porte de Tunis, il a expliqué que les récents cas d’asphyxie enregistrés dans la région sont dus à des fuites de gaz ammoniac toxique, accentuées par l’humidité et l’absence d’entretien des systèmes de traitement. Selon lui, près de 80 % des unités du complexe sont aujourd’hui hors service, nécessitant des budgets considérables pour leur remise en état. Rhili a mis en garde contre les conséquences d’une fermeture ou d’un transfert de ces unités, rappelant que cela entraînerait des coûts colossaux et des perturbations dans les chaînes industrielles locales. Il a souligné l’urgence d’un programme national de modernisation du secteur du phosphate, fondé sur les technologies de troisième génération, plus sûres et moins polluantes.

Enfin, il a jugé l’exaspération des habitants de Gabès légitime, appelant à une approche participative et durable conciliant les impératifs économiques, sociaux et environnementaux.