Tunisie : Report de l’examen de l’affaire dite de “complot 2”

La 5e chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près du Tribunal de première instance de Tunis a décidé, mardi, de reporter au 4 juillet courant l’examen de l’affaire dite du “complot contre la sûreté de l’État” pour tenir des plaidoiries, après avoir procédé à l’interrogatoire des accusés, selon une source judiciaire contactée par l’Agence TAP.

En août dernier, la chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de terrorisme près de la cour d’appel de Tunis avait décidé de renvoyer 21 personnes devant la chambre criminelle spécialisée du tribunal de première instance de Tunis pour leur implication présumée dans des “crimes à caractère terroriste”. Parmi ces personnes figurent des politiciens, d’anciens ministres, des responsables sécuritaires et d’anciens députés.

Il s’agit notamment de l’ancien président du Parlement et chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi (actuellement détenu dans le cadre de plusieurs affaires), l’ancien chef du gouvernement Youssef Chahed (en fuite), ainsi que Kamel Bedoui, Mohamed Rayen Hamzaoui, Abdelkrim Laabidi, Habib Ellouze, Fethi Beldi, Mehrez Zouari, Mouadh Ghannouchi (fils de Rached Ghannouchi), Nadia Akacha (ancienne cheffe de cabinet de la présidence), Kamel Guizani, Lotfi Zitoun, Maher Zid, Mustapha Khedher, Adel Daadaa et Rafik Bouchlaka (ancien ministre des Affaires étrangères).

En septembre 2023, un juge d’instruction du pôle judiciaire antiterroriste, chargé des enquêtes sur les affaires de “formation d’un groupe terroriste” et de “complot contre la sûreté de l’État”, avait émis des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de 12 personnes, dont Youssef Chahed, Nadia Akacha, Mouadh Ghannouchi, Kamel Guizani, Mustapha Khedher, Maher Zid et Lotfi Zitoun.