Le président de la République, Kais Saied, a effectué, vendredi, à l’aube, une visite à la délégation de Mezzouna (gouvernorat de Sidi Bouzid.
Lors de cette visite, le chef de l’Etat a promis de concrétiser les revendications « urgentes » des citoyens de la région, dans « les plus brefs délais ».
Le président Kais Saïed a à ce propos souligné que toutes les conditions sont bien réunies pour mobiliser le financement nécessaire à la relance de l’usine de plastique dont la réouverture est tant sollicitée par les habitants de la région.
Il a assuré que la relance de ce projet sera bénéfique pour la région, dès lors qu’elle permettra d’offrir plus de 500 postes d’emploi, laissant entendre que ce projet pourrait prendre prochainement la forme d’une société communautaire qui va profiter à la région toute entière et mettant en garde contre quiconque oser entraver ou saboter la création de ces entreprises sous prétexte de faux motifs d’ordre administratif.
Lors de son contact avec les citoyens de la région, le président Saïed s’est dit comprendre parfaitement les préoccupations « légitimes » des citoyens de la région, promettant d’œuvrer côte à côte avec eux pour les concrétiser dans les plus brefs délais.
Le chef de l’Etat a par ailleurs saisi l’occasion pour dénoncer des parties (sans les citer) « à la solde de l’étranger » ainsi que certaines voix de la presse étrangère qui, a-t-il dit, se servent des souffrances et des déboires des Tunisiens pour des fins suspectes.
Il a saisi l’occasion pour mettre en valeur l’élan de cohésion entre les habitants de Mezzouna et les forces de la sécurité intérieure qui ont été déployées dans la région non pas pour réprimer les citoyens mais plutôt les protéger, soulignant que ceux qui ont pris part aux actes de violence dans la région sont des enfants mineurs.
En réaction aux appels de la population à construire un hôpital équipé dans la région, le président de la République a affirmé que la délégation de Mezzouna à l’image des autres régions du pays sont en proie à un manque drastique en moyens et équipements, citant en exemple la situation du secteur des transports, des hôpitaux ou de la santé, victimes de plusieurs décennies de pillage et de corruption.
Il a, à cet égard, souligné que l’Etat tunisien a été sciemment visé par des mafias tentaculaires, promettant de parachever le processus de reconstruction et d’œuvrer à accélérer les réformes dans les différents secteurs.
Revenant sur le drame de l’effondrement du mur du lycée de Mezzouna dans lequel trois lycéens ont péri, le président de la République a souligné que les personnes fautives en raison d’une carence ou de négligence seront tenues pour responsables.
“Un responsable en poste, soit il est patriote ou intègre, soit il quittera son poste », a-t-il prévenu, rappelant qu’il y a des jeunes qui sont plus disposés à sacrifier et à servir l’Etat que ceux en poste et issues des universités étrangères.
Et le président Saïed de poursuivre que le mur qui s’est effondré aurait dû être démoli depuis des années, ajoutant que les citoyens de la région étaient capables de le restaurer par leurs modestes moyens, réaffirmant à ce propos qu’il n’y a plus de raison pour entraver la mise en œuvre des projets sous un quelconque prétexte de bureaucratie.
« La révolution législative doit être nécessairement accompagnée d’une révolution administrative », a-t-il encore martelé.
Au cours de sa visite à Mezzouna, le président de la République a inspecté l’état du mur effondré du lycée et a saisi l’occasion pour présenter ses vives condoléances aux familles des lycéens décédés avant de se rendre au siège du poste de la Garde nationale dans la région.