Drame à Mezzouna : des partis politiques épinglent les autorités

Des partis politiques ont appelé à établir les responsabilités dans le drame de Mezzouna qui a coûté la vie à trois élèves et blessé deux autres suite à l’effondrement d’un mur, menaçant ruine, d’un lycée dans cette ville.

Les partis al-Joumhouri, le Courant Populaire, Ennahdha, al-Massar et le Parti destourien libre ont pointé du doigt les autorités en place ainsi que le ministère de l’Éducation, les tenant responsables de la détérioration de la situation dans les écoles publiques.

A ce propos, al-Joumhouri a exprimé, dans une déclaration publiée lundi, sa profonde indignation face à la négligence flagrante qui a conduit à ce drame.

Pour le parti, la responsabilité politique et morale de cet incident tragique incombe sur la présidence de la République et le gouvernement.

De son côté, le Courant Populaire a réclamé l’ouverture d’une enquête judiciaire pour établir la responsabilité de toutes les parties qui ont failli à leur devoir, aux niveaux local, régional et central.

Il a estimé, dans une déclaration publiée mardi, que l’effondrement du mur, reflète, en réalité, l’état de délabrement général des établissements scolaires sur l’ensemble du territoire national, et plus particulièrement dans les régions intérieures.

Le mouvement Ennahdha a dénoncé, vivement, ce qu’il a qualifié de négligence ayant conduit à cette catastrophe, imputant l’entière responsabilité de la détérioration de l’infrastructure scolaire, aux autorités.

Dans une déclaration publiée mardi, Ennahdha a plaidé à l’élaboration, en urgence, d’un plan national de réhabilitation des infrastructures dans tous les établissements publics.

Pour le parti al-Massar, cet incident tragique a mis en lumière l’ampleur de la négligence dont souffrent les établissements scolaires publics, en l’absence d’entretien, de suivi et à cause des budgets dérisoires alloués à l’amélioration des infrastructures scolaires depuis de nombreuses années.

Il a appelé à tirer les leçons de cette tragédie et à lancer une réforme globale du système éducatif public, depuis les infrastructures jusqu’aux programmes pédagogiques.

Le PDL a, pour sa part, estimé que cette catastrophe est un résultat direct du manque d’entretien des établissements scolaires pour la protection des élèves, des enseignants et de l’administration dans tous les établissements scolaires, notamment ceux qui nécessitent une restauration urgente.

L’effondrement d’une partie du mur, menaçant ruine, du lycée de Mezzouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, survenu lundi, a causé la mort de trois élèves.

Deux sont décédés sur le coup, tandis que le troisième est mort en route vers l’hôpital régional de Sidi Bouzid.

Deux autres élèves ont été blessés.