Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé ce vendredi l’interdiction d’accès à la salle d’audience du tribunal de première instance de Tunis 1 pour un groupe de journalistes tunisiens et étrangers, lors de la deuxième audience dite « Complot contre la sûreté de l’État ». Le syndicat a qualifié cette décision d’« atteinte à la liberté de la presse et violation du droit d’accès à l’information ».
Selon une déclaration du SNJT, les agents de sécurité ont justifié cette mesure en invoquant des « instructions », sans plus de précisions. Les tentatives des journalistes pour contacter le procureur de la République sont restées infructueuses.
Le syndicat a dénoncé une « politique discriminatoire » des tribunaux tunisiens envers les médias, enfreignant selon lui l’article 143 du Code de procédure pénale garantissant la publicité des audiences. Il a appelé les autorités judiciaires à respecter le droit des journalistes à travailler librement.
L’audience, marquée par des tensions entre avocats et le président du tribunal, a été suspendue temporairement après le refus d’accès aux familles des accusés, à des militants et à des journalistes.
Quarante accusés, dont des personnalités politiques, d’anciens ministres, des avocats et des hommes d’affaires, sont jugés dans cette affaire pour « alliance visant à conspirer contre la sûreté de l’État ».




