À Hammamet, plusieurs bouchers expriment leurs inquiétudes face à la pénurie de moutons destinés à la vente au détail et à la hausse significative des prix.
Selon Khaled, un boucher de la région, le prix d’un mouton dépasse désormais les 1 500 dinars lorsqu’il est disponible, une situation exacerbée par l’intervention de courtiers qui influencent l’offre et les prix du marché. Actuellement, le coût d’achat d’un kilogramme de viande ovine dépasse 56 dinars, obligeant certains bouchers à le vendre à perte entre 52 et 55 dinars le kilo. Face à cette situation, ils appellent les ministères de l’Agriculture et du Commerce à intervenir pour réguler le marché et lutter contre ces pratiques. De son côté, Sami Houidi, éleveur et président de l’Union locale de l’agriculture et de la pêche de Bouargoub, souligne la nécessité de structurer les marchés du bétail afin d’éliminer les intermédiaires qui spéculent sur les prix. Il rappelle que les éleveurs vendent leurs moutons entre 800 et 900 dinars, bien en dessous des prix atteints après l’intervention des courtiers. Bien que la sécheresse et la hausse des coûts de production aient affecté le cheptel ces dernières années, le secteur commence à se redresser grâce aux récentes précipitations.
Houidi pointe également la responsabilité des municipalités, dénonçant le manque de surveillance des marchés et l’absence d’abattoirs à proximité. Il invite enfin les bouchers à revoir les prix de la viande bovine, dont l’offre reste stable, contrairement à celle de l’agneau.