Justice ou barbarie ? La députée Maachaoui prône la lapidation sur les places publiques

Le meurtre tragique d’un enfant à Kasserine a provoqué une profonde indignation au sein de la société tunisienne, poussant certains à exploiter cette douleur collective pour ressusciter des idées punitives extrêmes. C’est dans ce contexte que la députée Rima Maachaoui a fait une déclaration choquante, appelant à la lapidation publique des criminels, estimant que la peine de mort ne suffisait pas à apaiser la colère populaire. Selon elle, les droits de l’Homme n’ont pas de place pour ceux qu’elle considère comme ayant perdu leur humanité.

Ses propos font naître un véritable malaise, en remettant en cause les fondements même de l’État de droit et des principes humains universels. Au lieu de la justice équitable, elle semble prôner la vengeance populaire, une forme de justice expéditive qui rappelle des pratiques d’un autre âge. Si l’émotion et la douleur sont compréhensibles dans un tel contexte, il est inquiétant de voir des responsables politiques envisager de renoncer aux principes de justice et aux droits fondamentaux en faveur de mesures de rétribution violentes.

Dans cette logique, la justice n’est plus une question d’application de la loi, mais de satisfaction d’un désir de vengeance débridé. Et c’est cette dérive inquiétante qui s’affiche dans les discours de certaines personnalités publiques, menaçant de faire reculer les acquis démocratiques et les droits humains. Il est crucial que les institutions, notamment l’Assemblée des représentants du peuple, prennent position contre ces appels à la barbarie et réaffirment leur engagement envers les principes de justice et de dignité humaine.