C’est une première historique pour un ancien président de la République : Nicolas Sarkozy a été équipé, le 7 février 2025, d’un bracelet électronique à son domicile, en application de sa condamnation dans l’affaire des écoutes. Après avoir été convoqué devant le juge d’application des peines fin janvier, la décision a été prise d’exécuter cette peine, et le dispositif a été installé par un agent de surveillance de l’administration pénitentiaire. L’ex-président, désormais limité dans ses déplacements, ne peut quitter son domicile que durant une plage horaire précise, sauf exception pour ses comparutions au procès des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Bien qu’il continue de contester la légitimité de sa condamnation, une décision définitive rendue le 18 décembre 2024 le place dans une situation juridique complexe. À 70 ans, il pourrait demander une libération conditionnelle, sous réserve de certaines conditions. Ce n’est pas la première fois que Nicolas Sarkozy se retrouve au cœur de la justice : dans l’affaire dite “Bismuth”, il a été reconnu coupable de corruption pour avoir tenté d’influencer un juge de la Cour de cassation, en échange d’une promesse de faveur. Ses peines sont désormais définitives après le rejet de ses pourvois en cassation.