Le procureur de la République prés le Tribunal de première instance a décidé jeudi de maintenir le journaliste Jamel Arfaoui en liberté, selon un communiqué publié par le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT).
Cette décision fait suite à l’audition du journaliste Jamel Arfaoui par la cinquième brigade de lutte contre les crimes liés aux technologies d’information et de communication de la Garde nationale de l’Aouina. Le journaliste a été entendu sur fond de la diffusion sur le site “Tunisie Telegrah” dont il est le propriétaire, d’une information citant le nom du chef du gouvernement national libyen Abdelhamid Dbeibah dans l’affaire Chafik Jarraya.
Le parquet près le Tribunal de première instance avait démenti l’information reprise par plusieurs médias et ordonné l’ouverture d’une enquête.
Dans ce contexte, le syndicat a indiqué que Jamel Arfaoui a été la cible d’une campagne de diffamation, regrettant les appels lancés par des chroniqueurs TV à poursuivre en justice le journaliste pour affaire de sureté nationale.
Le site d’information avait, pourtant, publié des explications et des excuses, conformément aux dispositions du décret-loi 115 relatives aux rectifications et au droit de réponse.
Le SNJT appelle à suspendre les poursuites contre Jamel Arfaoui et précise que la rectification des contenus médiatiques est une pratique courante qui ressort des prérogatives des structures professionnelles, jugeant inadmissible sa pénalisation.