Une audience s’est tenue ce lundi 18 novembre 2024, à la Cour d’appel de Tunis, concernant l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd.
Plus de 20 accusés en détention ont comparu devant le tribunal, tandis que d’autres accusés, en liberté provisoire, étaient également présents.
Au cours de l’audience, les avocats des parties civiles ont demandé le report de l’examen de l’affaire pour mieux préparer leurs arguments, tandis que la défense de deux accusés a réclamé la libération de leurs clients.
Après délibérations, la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme de la Cour d’appel de Tunis a décidé de reporter l’examen de l’affaire à une date ultérieure, tout en rejetant la demande de libération des accusés en détention, selon une déclaration de Me Imen Gazzara, membre du comité de défense, à Diwan FM.
Il convient de rappeler que la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme du tribunal de première instance de Tunis avait rendu son jugement dans l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd le 27 mars 2024.
Le tribunal avait condamné à mort quatre accusés : Mohamed Amine Kassmi (le conducteur de la moto), Ezzedine Abdellaoui (un ancien agent de sécurité), Mohamed Alaouadi (chef de la branche militaire) et Mohamed Akkari (chef de la branche sécuritaire de l’organisation interdite Ansar Al-Charia).
De plus, une peine de réclusion à perpétuité a été prononcée contre Mohamed Ali Dammak, dont la voiture louée a été utilisée dans l’opération, ainsi que contre Abdelraouf Talbi (médecin).
Les autres peines prononcées allaient de deux ans à 120 ans de prison, en tenant compte des peines cumulées. En outre, le tribunal a classé l’affaire pour cinq accusés en raison de l’autorité de la chose jugée.
Les interrogatoires dans cette affaire avaient débuté le 6 février 2024, coïncidant avec le onzième anniversaire de l’assassinat de Chokri Belaïd. Les audiences avaient permis à la partie civile de plaider pour les peines maximales, arguant que tous les accusés avaient joué des rôles variés avant et après l’assassinat.