Le Parlement tunisien examine actuellement une proposition de loi visant à encadrer les infractions liées aux “valeurs morales” sur les réseaux sociaux, initiative portée par Héla Jaballah, députée et présidente de la commission des droits et libertés. Accompagnée de membres de son bloc parlementaire “Les libres” (Al Ahrar), elle propose de clarifier la nature des sanctions et la classification des infractions, entre délit et crime. Cette initiative s’inscrit dans une volonté de répondre aux préoccupations concernant les atteintes à la décence publique, déjà partiellement encadrées par les articles 86 du Code des télécommunications et 226 du Code pénal, qui pénalisent les comportements jugés offensants ou indécents en public. Le ministère de la Justice a également renforcé son action en poursuivant pénalement les créateurs de contenu diffusant des images ou vidéos jugées contraires aux valeurs morales, entraînant récemment l’arrestation de plusieurs influenceurs, tels que Lady Samara et Azizos, et l’inscription de certains sur la liste des fugitifs.