L’ATDC Appelle l’ISIE à respecter les jugements du Tribunal Administratif

L’Association tunisienne de droit constitutionnel (ATDC) a souligné que “les décisions rendues par la plénière générale du Tribunal administratif sont exécutoires et ne sont pas sujettes à un quelconque recours”.

“Aucune autre partie, ne peut évaluer ou contester ces jugements”, a fait noter l’Association dans une déclaration publiée mardi.

L’ATDC a rappelé que le Tribunal administratif est la partie judiciaire habilitée à contrôler chaque étape du processus électoral et à garantir les droits des électeurs et des candidats ainsi que l’intégrité et la crédibilité des élections.

Cette position exprimée par l’Association de droit constitutionnel fait suite à la décision annoncée, hier lundi, par l’Instance des élections sur la liste finale des candidats à l’élection présidentielle.

En effet, l’Isie a refusé la réintégration à la course électorale de trois candidats malgré les jugements rendus, en leur faveur, par la plénière générale juridictionnelle du Tribunal administratif au terme de la phase des recours.

Pour cette association, il est incontestable que l’ISIE est responsable de garantir des élections démocratiques, libres, pluralistes, équitables et transparentes, conformément à la Constitution et à sa loi organique.

Toutefois, elle a précisé que “la supervision globale de l’Instance sur le processus électoral, comme l’ont déclaré de manière répétée ses membres, ne signifie, en aucun cas, qu’elle bénéficie d’une supervision exclusive ou qu’elle est déchargée des exigences de l’État de droit”.

L’Association a, dans ce sens, réaffirmé que les principes de l’Etat de droit imposent un contrôle judiciaire aux élections, dans lequel “l’instance est assimilée à une partie justiciable tenue de respecter les procédures judiciaires et leurs résultats”.

L’association a invité toutes les parties concernées par le processus électoral à respecter les principes de l’État de droit, à se conformer aux règles constitutionnelles et juridiques, et à placer l’intérêt supérieur de l’État au-dessus de toute considération.