Le mercredi 7 août 2024, deux jeunes artistes de la scène musicale de la région de Kebili, le rappeur Ghassen Aoun Allah et le technicien Nassim Nguilli, ont été arrêtés en raison de la publication récente d’un clip vidéo de rap sur les réseaux sociaux.
La procureure de la République près le tribunal de première instance de Kebili a émis hier un mandat de dépôt contre les deux hommes. Ils sont accusés d’avoir inclus des propos dans leur chanson qui sont jugés comme visant les forces de l’ordre. Selon M. Farah Montacer, président de la section locale de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, l’accusation se base sur le décret 54, qui condamne l’utilisation des réseaux et systèmes d’information pour diffuser des données et des rumeurs nuisibles à la sécurité publique et à la défense nationale, et qui vise à semer la panique parmi la population. Une audience est prévue pour le mercredi prochain devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Kebili pour examiner cette affaire.