La Chambre correctionnelle d’été près le tribunal de première instance de Tunis a décidé lundi de mettre en délibéré l’affaire liée aux soupçons de falsification de parrainages dans le cadre de l’élection présidentielle 2024, pour examiner les demandes de la défense, selon l’avocat de Mokhtar Jemaï.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, Jemaï a ajouté que la défense a demandé de reporter l’audition de l’affaire portée par le ministère public à une date ultérieure pour consulter le dossier et préparer les moyens de défense, et de libérer les accusés arrêtés, ainsi que de maintenir en liberté le candidat potentiel à la présidentielle, Nizar Chaari, qui s’est présenté aujourd’hui à l’audience après qu’il soit traduit en tant que fugitif.
Il a expliqué que sur la base des enquêtes menées par le ministère public il y a quelques jours concernant le soupçon de falsification de parrainages, trois accusations ont été portées contre un certain nombre de candidats potentiels et leurs membres de campagne, estimant que la comparution devant la justice est considérée comme prématurée, d’autant plus que les personnes concernées n’ont pas encore soumis ces parrainages à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) afin de vérifier la falsification des parrainages.
La semaine dernière, le ministère public près le tribunal de première instance de Tunis a autorisé l’ouverture d’une enquête sur des soupçons de falsification de parrainages dans le cadre de l’élection présidentielle de 2024, et a ensuite décidé de déférer devant la justice 4 accusés en état d’arrestation, dont un membre de la campagne électorale du candidat potentiel à la présidence, Abdellatif Mekki, et trois membres de la campagne électorale du candidat potentiel à la présidence Nizar Chaari, a ajouté l’avocat de la défense.
Le ministère public a également décidé de déférer devant la justice deux accusés en état de liberté, qui sont Abdellatif Mekki, et Mohamed Adel Daou, ainsi que trois autres accusés en état de fuite, dont Nizar Chaari.