Réforme Éducative : Vers une intégration de la culture générale dans l’enseignement technique

La commission de l’éducation, de la formation professionnelle, de la recherche scientifique, de la jeunesse et des sports à l’assemblée des représentants du peuple (ARP) a proposé un nouveau processus éducatif visant à promouvoir les secteurs de l’enseignement technique et professionnel dans notre pays.

Cette proposition qui a été présentée lundi au cours d’une journée d’étude au Bardo consiste notamment à lancer une 7e année collège technique au profit des élèves de la 6e année primaire ayant de faibles résultats scolaires, aux redoublants et aux élèves souhaitant poursuivre un enseignement technique.

La commission a relevé l’importance d’introduire des matières de culture générale au sein de l’enseignement technique de manière à développer les capacités des élèves et à les adapter au marché de l’emploi.

Le président de la commission de l’éducation, de la formation professionnelle et de la recherche scientifique Fakhereddine Fadhloun a souligné l’importance de débattre de la question de l’enseignement technique et professionnel et sa contribution à lutter contre le décrochage scolaire et la migration irrégulière.

Il a recommandé la nécessité pour les élèves d’acquérir les connaissances vitales au cycle primaire à travers des ateliers de travaux manuels telles que la menuiserie et la sauvegarde de l’environnement.

De son côté, la ministre de l’éducation Salwa Abassi a indiqué que l’échec du processus éducatif au cours de ces dernières années est à l’origine de la recrudescence du chômage et des comportements à risques, soulignant la nécessité de déployer davantage d’efforts en vue de garantir un enseignement de qualité et de promouvoir l’enseignement technique et professionnel.

Par ailleurs, le directeur général de l’enseignement secondaire au ministère de l’éducation Ahmed Sellimi a affirmé que le nombre des enseignants au niveau des collèges techniques a enregistré une régression au cours de la dernière période, ajoutant que le nombre de ces enseignants n’a pas dépassé 813 actuellement contre mille 217 au cours de l’année scolaire 2020-2021.

Pour sa part, le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle a souligné l’importance du secteur de la formation professionnelle et son rôle dans l’égalité des chances entre tous les élèves.

Il a évoqué la question de l’institutionnalisation du partenariat entre le secteur privé et les organisation professionnelles avec le secteur public pour garantir davantage d’opportunités d’emploi, ajoutant que son département oeuvre à créer de nouveaux métiers dans le secteur de la formation professionnelle, adaptés au marché de l’emploi.

Un nombre de députés ont appelé à la nécessité de fournir des spécialités adaptées aux spécificités de chaque région et de réhabiliter les espaces de formation.