Le derby de la capitale, prévu dimanche au stade Hamadi Agrébi de Radès pour le compte de la 8e journée play-off sera placé sous le signe de la rédemption pour les deux formations tunisoises.
En effet, entre le Club africain qui cherche à rectifier le tir après ses derniers résultats négatifs en championnat et l’Espérance de Tunis qui cherche à panser ses plaies après la finale perdu en Ligue des champions d’Afrique, se racheter et se refaire un capital confiance sera la principale devise pour les deux clubs de la capitale.
Le club africain, 6e et dernier avec 7 points, vit dans le sillage d’une série de faux pas en championnat en peinant à décrocher la moindre victoire depuis la deuxième journée. Les deux derniers revers successifs lors des deux précédentes journées, contre le CS Sfaxien 1-3 et l’US Monastir 0-4, n’ont pas manqué d’aggraver davantage sa crise.
Une situation qui avait, d’ailleurs, précipité le départ de l’entraîneur Mondher Kebaier, remplacé par le doyen des techniciens tunisiens, Faouzi Benzarti dont la première sortie à la tête de la formation de Bab Jdid s’était soldée par une victoire en Coupe de Tunisie. Victoire ô combien précieuse pour le moral de ses protégés.
De son côté, l’Espérance ST, en tête du classement avec un total de 17 points, abordera le match en étant, accablée par son récent échec continental et la perte du plus prestigieux des sacres africains en s’inclinant face aux égyptiens d’Al Ahly samedi dernier au Caire 0-1. Une défaite qui a laissé un goût amer chez les supporters sang et or en raison, entre autres, de la tactique trop attentiste et trop prudente adoptée par l’entraîneur portugais Miguel Cardoso à l’aller comme au retour, alors qu’il aurait dû prendre plus de risques en attaque et croire en la capacité de ses joueurs à marquer des buts.
Le derby sera donc l’occasion pour les deux équipes de se racheter auprès de leurs supporters et de reprendre confiance, tout en gardant en ligne de mire les objectifs tracés pour la saison.
Les clubistes auront à cœur de prendre leur revanche après la défaite de l’aller et tenter de décrocher in-extremis un billet pour l’une des compétitions africaines.
A noter que depuis le derby de 2017 remporté par l’Espérance, aucune des deux équipes n’a réussi à renverser son rival devant son propre public en championnat, ce qui témoigne de l’importance et de la valeur du soutien du public dans de telles confrontations.
Dimanche, les clubistes tenteront donc de profiter de l’avantage du public pour s’imposer, mais devront, néanmoins, de passer des services de certains de ses joueurs clés pour des raisons de santé, tels que l’Algérien Taoufik Cherifi, Skander Laabidi et Omar Omrani en défense et Bassam Sarafi en milieu de terrain, ainsi que du gardien de but Moez Hassan qui avait écopé d’un troisième avertissement.
Dans l’autre camps, l’Espérance, qui abordera le match avec un effectif complet, espère voir l’avantage du public se convertir en source de pression pour son adversaire, et en profiter pour continuer à imposer sa suprématie sur ses concurrents directs et faire un pas de plus vers le sacre pour la 33e fois de son histoire.
Le Derby opposera, par ailleurs, la meilleure ligne d’attaque avec 9 buts à la pire défense avec 8 buts encaissés dont 7 lors des deux dernières journées, mais les chiffres ne signifient rien dans des derbys où seule la réalité du terrain compte.
Pour rappel, la direction nationale de l’arbitrage avait désigné un trio arbitral irakien conduit par Ahmed Kadhim Gatea pour diriger le derby de la capitale.
Les deux arbitres assistants sont Akram Ali Jabbar et Hussein Falah Munshid, tandis que le quatrième arbitre est le Tunisien Nidhal Letaif.
L’arbitre de la VAR, également irakien, sera Wathik Mohamed Abdallah assisté par le Tunisien Wassim Amara.