Adhésion de la Palestine à l’ONU : La Tunisie regrette l’échec du projet de résolution porté par l’Algérie

La Tunisie a dit regretter “profondément” l’échec du projet de résolution arabe porté par l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de l’admission de l’Etat de Palestine comme membre à part entière de l’Organisation des Nations Unies.

La Tunisie a souligné que la demande d’admission à part entière de l’État de Palestine aux Nations Unies s’inscrit dans le cadre du droit à l’autodétermination du peuple palestinien.

Dans une allocution prononcée, mercredi, à New York, devant l’Assemblée générale, le représentant permanent de la Tunisie auprès de l’ONU, Tarak Ladab, a réaffirmé que la Tunisie soutient la demande de l’Etat de Palestine d’adhérer à l’ONU en tant que membre à part entière, appelant les Etats membres à reconnaître l’Etat palestinien.

La place naturelle de l’Etat de Palestine est parmi les Etats membres de l’ONU, a-t-il dit.

Ladab a, dans le même contexte, ajouté “qu’il est inconcevable de traiter la cause palestinienne au niveau du Conseil de sécurité, de l’Assemblée générale et des différents organes onusiens sans que la Palestine, l’Etat concerné, ne soit membre de l’ONU ayant les mêmes droits et devoirs des autres Etats”.

Tarak Ladab a, à cette occasion, réaffirmé le soutien constant et inconditionnel de la Tunisie au peuple palestinien dans sa lutte sur la voie du recouvrement de ses « droits légitimes et imprescriptibles » et de l’édification de son État indépendant et souverain avec pour capitale la ville sainte d’Al-Qods.

Il a, en outre, invité à la communauté internationale à assumer sa responsabilité et à redoubler d’efforts en vue de mettre un terme aux agressions commises contre les Palestiniens dans tous les territoires occupés et de décreter, immédiatement, un cessez-le-feu dans la région.

En guise de rappel, le Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas parvenu, le 18 avril 2024, à approuver la demande d’admission à part entière de l’État de Palestine aux Nations Unies, à cause du véto des États-Unis, membre permanent, qui a bloqué un projet de résolution arabe soumis par l’Algérie à cet effet.

Parmi les 15 pays-membres du conseil de sécurité de l’ONU, 12 pays ont voté en faveur dudit projet de résolution contre une objection américaine et deux abstentions émises par le Royaume-Uni et la Suisse.