Le collectif de défense de la présidente du parti Destourien Libre, Abir Moussi, a annoncé avoir été chargé par le cabinet politique du parti de représenter Moussi en tant que candidate à l’élection présidentielle, et de faire le suivi de tout ce qui est lié au processus électoral, dont les recours, les correspondances, et la communication avec les parties intervenantes dans le processus électoral. Le collectif a été également chargé d’identifier les irrégularités et infractions susceptibles de compromettre le processus électoral. Il a, à cet effet, appelé l’instance électorale à respecter son rôle juridique et à s’abstenir de s’ingérer dans les affaires politiques.
Lors d’une conférence de presse tenue lundi matin, Karim Krifa, membre du collectif de défense et du bureau politique du parti, a souligné qu’ « à la base, il n’y a aucune preuve confirmant les accusations portées contre Abir Moussi », dénonçant ce qu’il a considéré comme « un manque de réactivité de la justice face à toutes les preuves et témoignages en faveur de Moussi ».
Krifa a déclaré qu’Abir Moussi est « détenue arbitrairement » depuis 75 jours à la prison des femmes à la Manouba, sur la base d’un mandat de dépôt émis le 1er février dernier, sans, toutefois, être auditionnée ». Selon lui, le mandat de dépôt avait été émis sans données spécifiques sur l’identité, comme l’exige la loi, « ce qui laisse présager que le mandat de dépôt est nul et non avenu et que la plainte ne comporte aucune preuve ».
Il a également souligné que l’Instance supérieure Indépendante pour les élections (ISIE) avait présenté un rapport d’une vidéo autre que celle sur laquelle était basée sa plainte contre Abir Moussi. Selon lui, ce rapport d’inspection, déposé par l’instance électorale trois semaines après la plainte, justifie les accusations portées contre la présidente du parti par “des slogans politiques qu’un parti d’opposition brandit à toutes les occasions et dans tous les médias, sans aucun lien avec l’ISIE”.
Krifa a également mis en garde contre la confusion liée aux conditions de candidature à l’élection présidentielle en ce qui concerne la nécessité de jouir des droits civils et politiques, affirmant que cela n’a aucun lien avec le bulletin n°3 relative au casier judiciaire. Il a précisé que tant que le candidat est inscrit sur le registre électoral, il bénéficiera de ses droits civils et politiques .