Le collectif de défense de la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a annoncé avoir porté plainte auprès du Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA) contre “les parties ayant privé Moussi de sa liberté”. Dans une déclaration publiée mardi, le collectif précise que cette mesure intervient en application du Pacte international, relatif aux droits civils et politiques, ratifié par la Tunisie, et qui permet aux citoyens tunisiens de saisir les institutions compétentes des Nations Unies en cas de violation de leurs droits et libertés.
Après expiration de la période maximale de la détention provisoire, Abir Moussi est désormais détenue sans autorisation judiciaire valide dans le cadre de l’affaire dite du «bureau d’ordre», a fait noter le comité de défense. Aucune décision de prolongation n’a été prise conformément à l’article 85 du code des procédures pénales, s’est indigné le Collectif.
Pour les avocats de Moussi, ces violations s’inscrivent dans le cadre d’une volonté manifestée de bafouer les droits fondamentaux de la présidente du PDL.
Ils ont mis en garde contre les conséquences de la détention “illégale” de Abir Moussi sur la légitimité des prochaines élections présidentielles, étant donné qu’il s’agit de la candidate du PDL.
Pour rappel, le doyen des juges d’instruction près du Tribunal de première instances de Tunis avait émis, le 5 octobre 2023, un mandat de dépôt contr Abir Moussi, dans le cadre de l’affaire dite du “bureau d’ordre”.
La présidente du PDL fait l’objet d’un autre mandat de dépôt émise le 21 février 2024, au sens de l’article 24 du décret 54 relatif aux crimes se rapportant aux systèmes d’information, et ce suite à une plainte déposée à son encontre par l’Instance supérieure indépendante pour les élections.