Le bâtonnier de l’ordre des avocats Hatem Meziou a affirmé que le corps de la profession s’attend, aujourd’hui, à l’annonce d’un verdict exemplaire dans l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd et ce, après des années d’atermoiement.
L’assassinat de Chokri Belaid, a-t-il dit, est un crime dirigé contre “les voix libres” et celle de l’avocat “défenseur de la démocratie et de la lutte contre l’obscurantisme”.
Me Meziou s’exprimait, mardi, à l’occasion de la commémoration du 11e anniversaire de l’assassinat de Chokri Belaïd.
Il a exprimé le soutien indéfectible de l’Ordre des avocats à l’affaire de Chokri Belaid.
Des activistes politiques et de la société civile et des partisans et sympathisants du Parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu) se sont rassemblés mardi, devant le Palais de justice et réclamé de poursuivre en justice les commanditaires du crime.
Leur rassemblement coïncide avec l’audience de plaidoirie de la défense qui a débuté ce matin au tribunal de première instance. Le procès avait été reporté à maintes reprises
Chokri Belaid, avocat et militant de gauche, a été tué par balles le 6 février 2013, au pied de son immeuble à El Menzah VI.
De son côté, l’activiste au sein du parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu), Saber Alaya, a déclaré que le parti espère une sentence “forte” pour rendre justice à Chokri Belaid, rappelant que le parti n’a jamais cessé de manifester, notamment lors des sit-in périodiques organisés au cours de la dernière décennie.
La proclamation d’une sentence par le tribunal, aujourd’hui, marquera l’histoire de la Tunisie, a-t-il estimé.
Dans une déclaration publiée à l’occasion du 11e anniversaire de l’assassinat de Chokri Belaid, le Ppdu a souligné son attachement à poursuivre son combat pour mettre la lumière sur les circonstances de cet assassinat et juger les personnes impliquées.
L’assassinat de Chokri Belaïd le 6 février 2013 a provoqué une vague d’indignation et de colère chez des milliers de Tunsiens qui sont descendus dans la rue pour manifester.
Le 8 février 2013, des milliers de Tunisiens ont accompagné le martyr dans sa dernière demeure lors de funérailles historiques.
Les assassinats de Chokri Belaid et celui de Mohamed Brahmi, député et coordinateur général du Courant populaire, survenu le 25 juillet 2013, ont marqué un tournant dans l’histoire de la Tunisie d’après révolution en provoquant une crise politique qui a entrainé un dialogue national et la sortie de la Troïka du pouvoir.