Le gouverneur de Monastir, Mondher Sik, a indiqué qu’un grand nombre de plaintes liées à la corruption ont été déposées auprès de la justice et que plusieurs infractions flagrantes de détournement de fonds publics ont été recensées.
Les plaintes adressées à la justice se comptent par dizaines, si ce n’est par centaines (…) Et si nous n’agissons pas maintenant, nous serons des complices, a-t-il ajouté, dans une déclaration à l’agence Tunis-Afrique-Presse.
“Nous privilégions la réconciliation avec les contrevenants (…) et leur avons demandé un règlement avec l’Etat et non avec des personnes ou des partis politiques selon des modes non juridictionnels, comme cela s’est produit auparavant”, a-t-il dit.
Il a, en outre, souligné que les permis et autorisations accordées doivent être basés sur des dossiers réels et non fictifs.
Et d’ajouter que l’homme d’affaires ou l’investisseur ne doit pas non plus être soumis au chantage de personnes influentes, qu’il s’agisse de responsables politiques ou administratifs, ce qui était le cas. “Nous disposons de nombreuses preuves irréfutables dans ce sens”, a-t-il dit.
Le gouverneur de Monastir a précisé que parmi les dossiers qui seront transférées devant la justice certains sont liés à “des contrats accordant des privilèges et avantages non justifiés, ou encore un favoritisme manifeste et préjudiciable aux deniers publics”.
Il a, par ailleurs, évoqué les atteintes à l’environnement et à l’urbanisme ainsi que les détournements de fonds, citant en exemple le projet des lotissements touristiques à Dkhila (gouvernorat de Monastir).
Le gouverneur a aussi évoqué le terrain du Palais présidentiel de Skanès, cédé par l’Etat et acheté, à 42 dinars le mètre carré, par une société d’études sur la base d’un contrat établi avec le ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, en vue d’y créer un complexe touristique.
Ce projet n’a jamais vu le jour et la société a procédé au lotissement du terrain et vendu les lots à des particuliers réalisant ainsi des profits exorbitants, a-t-il déploré.