Hier, mardi, tous les détenus dans l’affaire de la putréfaction du corps d’un migrant d’Afrique du Sud à l’hôpital Abderrahmane Mami à Ariana ont été libérés, à l’exception du directeur général de l’hôpital, qui devrait comparaître devant la justice demain jeudi.
Le secrétaire général de la Fédération générale de la santé, Hassan Al-Mazni, a révélé dans une déclaration à Radio Jawhara FM aujourd’hui mercredi que “les accusations portées contre le personnel médical, paramédical et administratif de l’hôpital étaient liées à la putréfaction du corps d’un migrant étranger à l’intérieur de l’hôpital pour ne pas l’avoir déposé à la morgue et son enterrement ultérieur d’une manière non conforme aux lois en vigueur”. Il a confirmé que l’administration a pris des mesures disciplinaires contre les agents concernés et qu’ils ont été sanctionnés pour ce qu’elle considérait comme une “négligence” de leur part.
Il convient de noter que des cadres administratifs et médicaux de l’hôpital Abderrahmane Mami à Ariana ont été placés en détention, et hier, ils ont été déférés devant le ministère public du tribunal de première instance d’Ariana. Huit d’entre eux ont été maintenus en liberté et seul le directeur général de l’hôpital a été maintenu en détention.
Al-Mazni a ajouté que l’accusation portée contre le directeur de l’hôpital concerne la remise d’un chèque au directeur d’une entreprise spécialisée dans l’enterrement pour prendre en charge l’enterrement du corps, notant qu’il appartenait à un migrant ivoirien dont la famille n’était pas venue le récupérer et l’enterrer.
Il a souligné que la morgue de l’hôpital Abderrahmane Mami est dans un état déplorable et que sa capacité d’accueil ne peut supporter que quatre corps à la fois, ajoutant : “La morgue de l’hôpital Abderrahmane Mami est en fait un abattoir”.
Le porte-parole a affirmé que “ce qui s’est passé à l’hôpital Abderrahmane Mami est une erreur administrative et un jugement humain, rien de plus”, réaffirmant sa solidarité avec les collègues impliqués dans l’incident.