Le militant politique Samir Dilou qualifie de “dangereux” l’émission de mandats de dépôt en prison à l’encontre de cinq personnes pour des soupçons de complot contre la sécurité de l’État, affirmant que la campagne de “nettoyage” dont a parlé le président de la République semble avoir commencé.
Dans une déclaration à la radio El-Diwan FM, Dilou a expliqué que le premier juge d’instruction du pôle judiciaire antiterroriste a émis des mandats de dépôt en prison à l’encontre de cinq personnes, dont un militant politique, pour des soupçons de complot contre la sécurité de l’État et d’acte barbare contre le président de la République, tout en laissant cinq autres en liberté et deux autres en fuite.
Il a révélé que le dossier ne concerne pas une tentative de faire échouer les élections, mais plutôt un rassemblement de personnes dans un local depuis la période du confinement pour discuter des affaires publiques, mais qu’une personne les a dénoncés pour avoir tenu des réunions suspectes.
Il a indiqué que les unités de sécurité ont perquisitionné le local et ont arrêté les suspects, et ont confisqué leurs téléphones portables contenant des conversations privées entre eux, précisant que les peines des accusations portées contre eux varient de la prison pendant quelques années à la pendaison.
La Cour d’appel de Kasserine avait autorisé la garde à vue de huit personnes pour des soupçons de complot contre la sécurité intérieure de l’État et d’acte barbare contre le président de la République.