Le parti du Courant populaire a pressé les autorités officielles à donner des précisions sur les circonstances de l’incident de l’évasion des cinq éléments terroristes de la prison de la Mornaguia et à dévoiler le résultat de leur arrestation ou de certains d’entre eux, a fait savoir le porte-parole du parti, Mohsen Nabti.
Cet appel survient au lendemain des vidéos relayées sur les réseaux sociaux montrant l’arrestation de personnes qui pourraient figurer parmi les prisonniers évadés de la prison de la Mornaguia mardi dernier.
Dans une déclaration à l’agence TAP, lundi, le porte-parole du Courant populaire a affirmé que “le secret des enquêtes ne signifie pas laisser libre cours aux rumeurs et au chaos des informations”, appelant les autorités à donner leur version officielle des faits concernant l’évasion des cinq prisonniers.
Il a dit ne pas comprendre “la passivité de l’Etat face au flot de rumeurs et de fausses nouvelles” qui circulent sur la toile et sa réticence à donner des précisions autour des informations relayées via les réseaux sociaux.
Le porte-parole du Courant populaire a également appelé à donner des éclaircissements sur cette affaire sans pour autant porter atteinte à l’avancement des enquêtes.
Nabti a fustigé l’absence de toute confirmation officielle quant à l’identité de la personne arrêtée, dimanche, (en référence au dénommé Ahmed Malki alias “le Somalien”, d’autant plus que l’affaire concerne l’auteur présumé de l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi, coordinateur général du Courant Populaire. Le parti attend toujours le communiqué officiel du ministère de l’Intérieur sur cette question, a-t-il dit.
Le 31 octobre dernier, le ministère de l’Intérieur a annoncé la fuite de cinq éléments terroristes dangereux de la prison civile de la Mornaguia, dont deux sont impliqués dans les assassinats des martyrs Mohamed Brahmi et Chokri Belaid.
Le 6 février 2013, le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, Chokri Belaïd, a été assassiné à bout portant devant son domicile à Tunis. Le 25 juillet de la même année, le député et coordinateur général du Courant populaire et membre de l’Assemblée nationale constituante, Mohamed Brahmi, a été assassiné par balles devant son domicile.